Le niveau de compétence du chorégraphe de niveau 5 est sous-tendu par une notion fondamentale qui le gouverne, la démarche artistique. Cette démarche naît elle-même d'un parti-pris clair et assumé.
Préambule :
Dans le milieu de la danse, on observe différentes possibilités d'agir en chorégraphe :
- le chorégraphe est également danseur au sein de l'œuvre (chorégraphe/danseur),
- le chorégraphe ne danse pas dans l'œuvre,
- une œuvre peut être co-chorégraphiée.
Dans le cadre scolaire, le rôle de co-chorégraphe/danseur semble à privilégier, afin de développer les attitudes en direction d'autrui ainsi que les capacités du pratiquant.
Le rôle de chorégraphe réside dans la capacité à faire des choix pertinents au regard du projet expressif du groupe. Au cours du cursus, l'élève chorégraphe deviendra de plus en plus autonome et engagé dans ses choix.
Trois grands types d’expressivité du propos chorégraphique s’inscrivant sur un continuum :
Procédés de composition :
Ils servent à transformer la "matière gestuelle", à agencer, combiner des matériaux pour répondre à une intention, renforcer un propos, en agissant sur les paramètres du mouvement (corps, temps, espace, énergie) et sur les relations entre les danseurs (ex : ensemble, canon, question-réponse, ...).
Architecture de la chorégraphie :
C'est l'organisation des séquences dans le déroulement de la chorégraphie, depuis le début, jusqu'à la fin. De très nombreux modes d'écriture existent. Ils sont souvent empruntés à d'autres arts comme :
- à la littérature : la narration (scénario) organisée en introduction, chapitres, conclusion
- à la musique : le rondo (ou couplet-refrain), la passacaille (ou variation autour d'un thème)...
- au cinéma : bout à bout, fondu enchaîné, cut...
Univers sonore :
Le choix des univers sonores par les élèves peut être envisagé d'une façon progressive. Ainsi dans les niveaux 1 et 3 est privilégié le choix par l'enseignant, favorisant une ouverture culturelle. Dans les niveaux 2 et 4, une plus grande liberté de choix par les élèves peut être envisagé (la pertinence du choix est alors évalué par l'enseignant). Au sein du niveau 5, les élèves chorégraphes ont une démarche totalement autonome dans le choix de l'univers sonore.
Choix des formes corporelles
Les élèves adoptent une démarche artistique liée à un parti pris. Ce dernier peut questionner leurs acquis corporels, exemple : choisir de ne pas montrer l'ensemble de ses acquis techniques (Voir le Podcast vidéo).
Procédés de composition
Les élèves choisissent, en fonction de leur parti pris, un ou plusieurs procédés (Voir le Podcast vidéo).
Ils peuvent se nourrir de d'œuvres afin de se les réapproprier (Voir le Podcast vidéo).
Structure (architecture - conduite) de la chorégraphie
Les élèves élaborent une structure chorégraphique qui coïncide avec leur parti pris.
Cette structure peut être volontairement épurée... (Voir le Podcast vidéo).
Espace scénique
Les élèves organisent l'espace scénique en fonction de leur parti pris.
Cette organisation peut être volontairement épurée...
La dimension symbolique de l'espace peut également être questionnée.
(Voir le Podcast vidéo)
Univers sonore
Les élèves choisissent l'univers sonore en fonction de leur parti pris.
(Voir le Podcast vidéo)
Scénographie (costumes, décor, installation)
Les élèves choisissent une scénographie cohérente avec leur parti pris (Voir le Podcast vidéo).
Les élèves peuvent choisir de ne pas envisager de scénographie (Voir le Podcast vidéo).